Lors de la consultation, les examens suivants peuvent être réalisés:

Champs visuels

Le champ visuel est l’image que nous voyons d’un œil, en fixant un point immobile.

 

Il concerne à la fois la vision centrale et latérale.

 

Avant l’examen, vous vous installerez le plus confortablement possible devant l’appareil

 

En présence de certaines affections, notamment des troubles neurologiques, l’examen du champ visuel est nécessaire pour poser un diagnostic.

 

L’évolution de certaines affections, telles que le glaucome, est surveillée entre autre par le champ visuel.

Tension intra-oculaire

La tension oculaire est prise généralement par un appareil dégageant de l’air pulsé, sans contact oculaire, sans risque de contamination et indolore.

 

Il est important de réaliser cet examen pour détecter une hausse de tension, non perçue par le patient et qui peut altérer la vision.

Acuité visuelle

L’acuité visuelle est d’abord mesurée par l’ordinateur. On obtient ainsi la réfraction objective.

 

Celle-ci est vérifiée et contrôlée par le (la) technicien(ne), qui mesurera la réfraction subjective.

 

Ces deux réfractions (subjective et objective) sont alors comparées.

 

Cela mettra en évidence éventuellement des vices de réfraction, qui sont la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie.

Défauts optiques:

Myopie

L’œil myope voit mal de loin.

 

Le problème optique de l’œil myope est lié à ses dimensions anatomiques : c’est un œil trop long par rapport à la puissance dioptrique de ses lentilles naturelles (la cornée et le cristallin).

 

Dans un œil optiquement parfait, les rayons lumineux venant de loin sont focalisés sur la rétine.

 

Dans un œil myope, les rayons venant de loin sont focalisés devant la rétine car la rétine est plus en arrière.

 

Dans un œil myope, les rayons lumineux venant de près sont souvent bien focalisés sans utilisation du réflexe d’accommodation car l’anatomie de cet œil est favorable pour voir de près, alors qu’elle est défavorable pour voir de loin.

Astigmatie

La légère déformation de l’œil astigmate atteint surtout la cornée.

 

La cornée de l’œil astigmate est «plus bombée dans un sens que dans un autre», c’est-à-dire que sa surface n’a pas partout le même rayon de courbure.

 

La circonférence de la cornée forme un cercle dont chaque point de localisation peut être défini en degrés.

 

Comme la myopie et l’hypermétropie, la cause principale de l’astigmatisme est souvent génétique.

 

Mais alors que les expressions génétiques de la myopie et de l’hypermétropie interviennent pendant la croissance, l’astigmatisme est déjà présent à la naissance.

 

La vision de l’œil astigmate est perturbée à toutes distances, en proportion de l’importance de la déformation anatomique de la cornée.

 

Les rayons lumineux sont focalisés plutôt dans l’axe cornéen le plus convexe que dans l’axe le plus plat.

 

Cette sorte de double focalisation fait que l’image d’un point devient une ligne.

 

Une ligne, qui est en fait une succession de points, est vue par l’œil astigmate d’une façon différente selon l’orientation du trait: elle peut apparaître élargie, pâle, ou, au contraire, trop marquée.

 

Par exemple, dans un texte, les composantes verticales et les composantes horizontales des lettres n’auront pas le même contraste.

 

L’astigmatisme est, assez fréquemment, cause de céphalées.

Hypermétropie

Comme la myopie, l’hypermétropie résulte d’un dérèglement génétique de la croissance de l’œil.

 

L’œil hypermétrope est trop court. L’hypermétrope a des difficultés pour voir de près.

 

Le problème de l’œil hypermétrope est que ses lentilles (cornée et cristallin) ne sont pas adaptées à sa petite dimension.

 

Les rayons lumineux sont alors focalisés en arrière de la rétine, c’est-à-dire qu’ils forment encore un faisceau convergent quand ils atteignent le fond d’œil, alors qu’ils devraient être focalisés en points créant des images.

 

L’œil hypermétrope peut corriger l’image par le réflexe d’accommodation.

 

Dans un œil parfait, il n’y a pas besoin d’accommodation pour la vision de loin.

 

Comme l’œil hypermétrope doit déjà accommoder pour bien voir de loin, son potentiel d’accommodation pour bien voir de près est diminué.

 

  • L’enfant fortement hypermétrope peut se mettre à loucher.
  • L’adulte fortement hypermétrope peut présenter un glaucome aigu.

Presbytie

La presbytie est une diminution de la capacité de l’œil à voir net en vision de près.

 

En vision de près, l’œil normal doit augmenter son pouvoir de focalisation, sans quoi les rayons divergents ne formeront pas une image nette sur la rétine.

 

Cette focalisation variable de l’œil est obtenue par le réflexe dit d’«accommodation».

 

Déjà avant la fin de la croissance, cette souplesse du cristallin diminue avec les années et, dans la quarantaine, ne permet plus de lire un texte à distance normale.

 

C’est la presbytie.

 

Il n’est pas possible d’empêcher le développement de la presbytie.

 

Ce problème de vision de près est en fait le plus fréquent: tout le monde devient presbyte.

 

Actuellement, la presbytie est universellement compensée par le port de lunettes.

 

Cependant, les autres possibilités de correction des défauts optiques (lentilles de contact, laser, implants) sont de plus en plus envisagées, spécialement lorsque la presbytie survient chez le myope, l’hypermétrope ou l’astigmate.

 

Etant inévitable au-delà d’environ 45 ans, la presbytie constitue le plus fréquent de tous les déficits de fonction visuelle.

 

Il n’y a actuellement aucun traitement médical qui puisse rendre au cristallin sa «déformabilité».